Selon les dernières statistiques, un nombre record de Canadiens étaient travailleurs autonomes en 2016 – près de 2,8 millions. Ce chiffre n’a cessé d’augmenter au cours des 20 dernières années. Et pour cause : travailler pour soi-même peut apporter de nombreux avantages : liberté, flexibilité et la chance de poursuivre vos rêves. Mais cela peut également poser des défis, surtout en matière de création des processus pour réaliser les objectifs précédents.
Dans le monde de l’édition, bon nombre de spécialistes sont des travailleurs indépendants, la plupart propriétaires d’entreprises. Qu’ils soient chefs de microentreprise ou travailleurs autonomes, ces spécialistes en rédaction professionnelle doivent subir des contraintes dont le nombre et le poids semblent s’accroitre d’année en année.
Depuis l’internationalisation des affaires, notre marché fait l’objet d’une restructuration accélérée. Rendus à la croisée des chemins, les entrepreneurs, la plupart adeptes du télétravail, savent qu’ils ne peuvent pas tout faire seuls. Plusieurs ont donc choisi d’opter pour la collaboration et l’intégration des services, une solution devenue vraiment populaire parmi les travailleurs indépendants. Et c’est d’ailleurs sur cet aspect que s’est installée la notion de réseautage d’affaires dans notre secteur d’activités.
L’objectif de cette mise en commun des ressources professionnelles est de permettre à des travailleurs indépendants ou à des microentreprises aux activités complémentaires de se regrouper et de partager le travail. En établissant un contrat de services ou de partenariat entre les parties, chacun ou chacune retient son identité propre tout en ayant la possibilité de participer à un projet commun. Ce partenariat de collaboration favorise une meilleure planification ou contrôle des modulations des flux de travail (périodes creuses suivies d’une surcharge de travail).
Le magazine L’Autonome, organe d’information indispensable pour les microentreprises, a rédigé un document sur le sujet où il appert que « les travailleurs autonomes expérimentés qui partagent des contrats le font d’abord pour augmenter leur capacité d’accueil de nouveaux contrats de même qu’accroitre leur disponibilité et leurs revenus ».
Il y a quelques années, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, en collaboration avec d’autres organismes, a commandé une étude portant sur les relations d’affaires entre, d’une part, les TAME (travailleurs autonomes et microentreprises) et, d’autre part les MGE (moyennes et grosses entreprises). La nécessité pour les TAME de se regrouper figurait parmi les principales conclusions qui ressortaient de cette étude. En effet, les gens d’affaires susceptibles de faire appel aux services des TAME ont souligné qu’ils étaient beaucoup plus enclins à transiger avec un collectif. En fait, on assiste à cette tendance au réseautage structuré dans plusieurs secteurs. Par exemple, même une entreprise multinationale qualifiée chef de file de la fabrication d’avions et de trains a demandé que ses sous-traitants de l’industrie du transport se regroupent et agissent d’un seul bloc afin de faciliter le processus d’approvisionnement en biens et services. Pourtant, il s’agit de sous-traitants dont le chiffre d’affaires se calcule en millions de dollars.
Globalement, il est évident que le marché des communications est en pleine croissance, principalement à cause de l’internationalisation des affaires, du développement d’Internet et de la croissance du commerce électronique. En principe, cette effervescence constitue pour nous un terreau fertile pour développer nos propres affaires.
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Le billet précédent de Micheline Fréchette: L’Adventure de l’écriture
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